Année après année le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) est constant : notre système de retraite est durablement soutenable. Le COR l’exprime sans hésitation : ce rapport invalide « l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite ».
À cette maîtrise s’ajoute la bonne nouvelle de la reconstitution des réserves du système de retraite à 256 Mds€ (plus de 9,5 % du PIB).
L’UNSA appelle donc à ne pas instrumentaliser les déficits annoncés. Selon les prévisions les plus pessimistes, ils ne représenteraient qu’une part infime du PIB et selon des perspectives plus optimistes du COR évoquent alors un régime de retraite excédentaire, dès le milieu des années 2030.
L’UNSA rappelle que les efforts des assurés sociaux pour maintenir notre système de retraite sont importants. Les effets des réformes précédentes se mesurent déjà avec un âge de départ à la retraite qui ne cesse d’augmenter. Il est aujourd’hui de 62,9 ans et atteindra 63,7 ans dans quinze ans.
Les travaux du COR de janvier 2022 ont démontré que tout recul de l’âge de départ en retraite aurait pour effet immédiat :
- de maintenir les plus précaires dans une situation de vie indigne,
- d’accroître les dépenses du système de santé,
- d’augmenter le nombre de seniors au chômage et pour plus longtemps, avec une fin de carrière encore plus précaire aggravée par la mise en place de la réforme de l’Assurance chômage que veut imposer le gouvernement.
Et le tout sans réelle économie sur les dépenses publiques.
Pour toutes ces raisons, l’UNSA réaffirme avec fermeté qu’elle n’acceptera aucune mesure nouvelle concernant le recul de l’âge de départ à la retraite.
Si le Gouvernement s’obstine et choisit la voie de l’affrontement, l’UNSA avec l’intersyndicale saura riposter.
Laurent Escure, Secrétaire général
Contact presse : Dominique Corona, Secrétaire général adjoint