En France, 43 % des salariés seraient favorables à la mise en place de la semaine de 4 jours. 22 % des employeurs déclareraient proposer cette option à leurs employés. C’est ce que révèle une étude réalisée en novembre 2022.
Si la réduction du nombre de jours travaillés dans la semaine peut paraître alléchante sur le principe, pour l’UNSA il convient d’être vigilant sur ses modalités d’application.
Ce changement d’organisation du travail pose forcément la question du maintien -ou non- de la rémunération, de la baisse -ou non- du temps de travail, mais avant tout celles de la qualité de vie et des conditions de travail.
En effet, les choix retenus pour mettre en place la semaine de 4 jours peuvent avoir des conséquences sur la charge de travail du fait de l’intensification de la productivité (réduction des temps calmes pour répondre à la contrainte temps, maintien de la charge de travail alors que les heures travaillées sont réduites, etc.).
Or selon la DARES, 45 % des salariés estiment déjà qu’ils doivent « toujours » ou « souvent » se dépêcher dans leur travail et 30 % considèrent qu’ils sont amenés à « fréquemment interrompre une tâche pour une autre non prévue ».
Mal réfléchie, la semaine de 4 jours peut également avoir des conséquences sur la capacité à concilier vie professionnelle et vie personnelle. C’est le cas par exemple si l’organisation du travail se traduit par un simple lissage des heures travaillées sur un nombre de jours réduits.
Au-delà du nombre de jours travaillés, c’est bien la question de l’organisation du travail qui se pose. Pour l’UNSA, il faut donc que ces nouvelles propositions d’organisation du travail soient expérimentées et sérieusement évaluées avant toute mise en œuvre définitive.
La qualité de vie et des conditions de travail doivent être l’axe central d’un tel projet. Il doit donc se construire en pleine concertation avec les travailleurs et leurs représentants et son application doit, pour le moment, reposer sur la base du volontariat.