Concernant les retraites, il est question d’un départ à 60 ans pour les moins de 20 ans qui ont cotisé 40 ans. Pour les autres, une progressivité se mettrait en place sans plus de précisions sur les modalités.
Priorité affichée aux carrières longues. Nous sommes là face à un mensonge patent : le RN a longtemps fait croire aux électeurs qu’il voulait abroger la réforme Borne pour finalement… y renoncer.
Le président du RN évoque l’état des finances publiques et sociales pour retarder la mise en œuvre de certaines mesures de son programme s’il était au pouvoir.
Il se justifie en mettant en avant la non certification des comptes de la Sécurité sociale par la Cour des comptes, dont il dit qu’ils seraient insincères.
Cette affirmation est tout simplement fausse, car la Cour a certifié les comptes de toutes les branches de la Sécurité sociale (vieillesse, maladie, accident du travail et maladie professionnelle). Seuls les comptes de la branche famille n’ont pas été certifiés.
Concernant la baisse des cotisations sociales, le RN propose une augmentation de 10% des salaires contre une exonération de cotisations à hauteur de 3 Smic. Le résultat ne se ferait pas attendre.
Ce serait rapidement la fin de la Sécurité sociale : pour les pensions de retraites, pour l’assurance-maladie, pour les prestations familiales, etc.
Dans le domaine de la santé, le président du RN propose une exonération d’impôts pour les médecins qui cumuleraient emploi et retraite. Un cadeau qui ne règlerait en rien le problème d’accès aux soins dans les déserts médicaux. D’ailleurs, les députés RN ont voté contre une proposition de loi qui visait obliger les nouveaux médecins à s’installer dans les déserts médicaux.
S’agissant de l’aide médicale d’État, le RN souhaite la supprimer pour un dispositif centré uniquement sur les urgences vitales.
Ce qui selon lui ferait économiser 1,6 milliard €. Mensonge ici encore : l’AME coûte 1,1 milliard et représente moins de 0,5 % des dépenses de santé assurance maladie.
Sa suppression exposerait en revanche la population à la résurgence de maladies infectieuses par exemple. L’Espagne avait fait ce choix et a dû revenir en arrière face aux conséquences sanitaires engendrées.
En résumé, le programme du RN, c’est démagogie, reniements, mensonges et la fin assurée de notre modèle social.
Sources : Jordan Bardella dans Le Parisien et sur France 2 le 18 juin.