Bien que le besoin de ressources supplémentaires pour répondre aux défis actuels et futurs liés à la perte d’autonomie fasse consensus, il est impératif de faire des propositions de recettes justes. Il est inacceptable de constamment faire peser le poids des réformes sur les salariés et les retraités !
Le financement de la perte d’autonomie dès lors qu’il couvre un universel, ne peut reposer sur les seules cotisations salariales. Dans le cadre de la Sécurité Sociale il doit continuer de reposer sur une pluralité de ressources en vue d’accroitre la justice sociale. D’autres pistes de financement plus justes et équilibrées peuvent être trouvées telles que la diminution des exonérations de cotisations sociales des entreprises, le ré-étalement de la dette COVID, la mobilisation des droits de succession, l’extension de l’assiette de la CSA aux revenus d’activité des travailleurs indépendants et aux compléments de salaires, la création d’une redevance sur les bénéfices des EHPAD lucratifs…
L’avis du CESE "Soutenir l’autonomie : les besoins et leurs financements" adopté en mars dernier avait d’ailleurs évoqué ces pistes et écarté la proposition d’une seconde journée de solidarité.
Quant aux assurances dépendances elles sont à envisager en complément d’un socle public de financement renforcé.
L’UNSA appelle les pouvoirs publics à adopter une loi de programmation pluriannuelle sur le Grand Âge permettant l’allocation de recettes justes et pérennes pour la Sécurité Sociale.
Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA